40mcube
34, rue de l’Alma
35000 Rennes

Vernaculaire est le nom générique de la pratique artistique de Stéfanie Bourne depuis 1999, pratique se déroulant dans des contextes variés et spécifiques en dehors des lieux destinés à l’art, faisant appel à des moyens de diffusion multiples et soulevant la question de la multiplicité des publics. Chronique d’une œuvre annoncée est l’exploration et la mise à nu du processus de diffusion d’une œuvre dont la production matérielle n’est pas le mode d’existence prioritaire, afin d’envisager des alternatives à l’exposition, et de rendre plus visible cette pratique artistique.

Arborescence
Cette sérigraphie, coéditée par 40mcube et Castel Coucou dans le cadre de Chronique d’une œuvre annoncée, comprend au recto un texte de présentation du projet, et au verso un diagramme rendant visible le processus temporel et géographique de l’œuvre, ainsi que le réseau créé pour sa réalisation. Ce diagramme est imprimé avec une encre thermique : il apparaît si la température est inférieure à 5°C.

37,4 x 66,9 cm dépliée – 37,4 x 22,8 pliée 50 euros

Première chronique traduite
Chronique d’une œuvre annoncée

Novembre 2003-mai 2005

Vernaculaire est le nom générique que Stéfanie Bourne donne à son travail. Celui-ci se déroule sur des territoires et dans des contextes divers, par immersion auprès de groupes de personnes constitués. À l’occasion d’une carte blanche offerte par Castel Coucou à 40mcube, Stéfanie Bourne réalise une résidence à Forbach en avril et mai 2004 où elle met en chantier une réflexion sur la visibilité de son travail et une recherche de nouvelles formes. De cette réflexion est né Chronique d’une œuvre annoncée, projet qui se déroule en plusieurs étapes.

Chronique privée
Stéfanie Bourne

La Sarre, la Lorraine et le Luxembourg constituent une région non officielle – le Saarlorlux – qui devient le contexte de travail de l’artiste. Sur ce territoire, de multiples langages et dialectes cohabitent et constituent une culture orale spécifique. La langue n’est pas qu’une relation à l’État mais une appartenance à une histoire et un mode de vie propres à cette région. Cette relation à l’oralité a influé sur le travail de Vernaculaire.

Chronique privée est la partie non visible de l’œuvre, constituée du parcours de Stéfanie Bourne, de ses rencontres et des échanges créés sur ce territoire. Elle est concrétisée par un diagramme qui retrace les liens entre la construction de l’œuvre et les réseaux de son contexte.

Première Chronique traduite Julie Garelli, Xavier Gorgol, Violette Nemessany racontent Chronique privée. le 5 février 2005 à 11 heures Chez Paola, Hôtesse d’art contemporain 1, Rue Gambetta, 57000 Metz Sur réservation au 06 07 01 11 95

Afin de rendre compte de la partie dite privée du projet, Stéfanie Bourne a invité des Colporteurs à assister au processus de l’œuvre, en tant que témoins. Ces derniers ont été choisis pour leur implication sur ce territoire, leur orientation professionnelle, leur personnalité et leur relation à la narration en tant que forme artistique contemporaine. Julie Garelli dans le cadre de son travail plastique crée des personnages, Xavier Gorgol réalise des performances, et Violette Nemessany, sociologue, mène une recherche sur l’interprétation des œuvres d’art. Le récit étant la seule forme qui leur soit imposée, les Colporteurs formalisent simplement la narration d’un événement vu, le bouche à oreille, avec la part d’interprétation et de déformation de la transmission. Leur observation de l’événement discursif de Vernaculaire leur permet de faire perdurer Chronique d’une œuvre annoncée et d’en rendre compte dans des lieux culturels ou de sociabilité, notamment à Metz, Luxembourg, Sarrebruck, Rennes et Glasgow pour une Deuxième Chronique traduite en anglais.

Chronique écrite
Anne Langlois

Chronique écrite est un récit analytique de Chronique d’une œuvre annoncée, accompagné de la retranscription des récits des Colporteurs. (Édition à paraître)

Coproduction : 40mcube, Castel coucou. Avec le soutien de l’AFAA, du ministère de la Culture et de la Communication – DRAC Bretagne, DRAC Lorraine, du conseil régional de Lorraine, des conseils généraux d’Ille-et-Vilaine et de Moselle, des villes de Rennes et de Forbach.

40mcube (dimensions approximatives à vérifier) 34 rue de l’Alma F-35000 Rennes

Castel Coucou – association Œil Rue Maurice Barrès BP. 50058 F– 57600 Forbach Cedex

Chronique parlée

Workshop Ecole d’art de Metz Stéfanie Bourne, Anne Langlois 5 – 6 mai 2004.

Chronique parlée

Le workshop Chronique parlée est l’une des étapes d’un projet plus vaste, Chronique d’une œuvre annoncée, collaboration entre une artiste, Stéfanie Bourne, une curatrice, Anne Langlois, et plusieurs lieux d’expositions comme 40mcube à Rennes ou Castel Coucou à Forbach. Le travail de Stéfanie Bourne, Vernaculaire, prend place dans l’espace social, auprès de groupes de personnes ciblés et limités. Chronique d’une œuvre annoncée est une réflexion commune sur la manière de rendre visible ce travail dans le système de l’art.
Le workshop Chronique parlée adopte comme forme l’oralité. Le travail de Stéfanie Bourne ayant toujours souffert des images qui ne rendent pas compte du processus qu’elle met en place, l’idée est de développer la narration. Ainsi Anne Langlois raconte 40mcube, en axant sur les projets immatériels ou événementiels développés par la structures et nécessitant de trouver une forme pour en rendre compte dans le domaine de l’art : Abraham Poincheval & Laurent Tixador, L’inconnu des grands horizons; Nicolas Boone, Révélation; Lara Almarcegui, Les démolitions de Rennes; Stalker, Microtransformations urbaines. Stéfanie Bourne raconte son parcours, son travail, et sa méthode de travail, Vernaculaire. Ensuite est présentée Chronique et la collaboration qu’elle met en place.

À leur tour les étudiants sont sollicités pour présenter leur travail sans en montrer ni visuels ni éléments. Cette narration peut prendre différentes orientations. Elle permet d’aborder la genèse de leur travail, de provoquer la description (visuelle, olfactive, sensitive, auditive) d’utiliser la comparaison, la référence de manière à ce que l’auditoire puisse s’en faire une image, d’aborder les questions de destination et de réception de ce travail, voire de n’aborder ce travail que d’un point de vue théorique.

Estimant que nous ne sommes pas là, sur un temps aussi court, pour porter un jugement de valeur sur le travail des étudiants, l’idée est de déplacer légèrement les choses, de créer un moment, une prestation de l’ordre de celle de l’acteur à la fois pour nous-même et pour les étudiants. Nous préférons travailler de manière collective, sur le mode d’un échange en ping-pong entre le travail de Stéfanie Bourne z et celui des étudiants, en créant des échos, des liens, des comparaisons. Cet échange collectif permet à chacun de parler du travail – qu’il connaît ou non – de son voisin et de développer une couche supplémentaire d’interprétations, de regards, de points de vues, démontrant qu’il s’agit aussi de cela en art.

Stéfanie Bourne est en résidence à Castel Coucou en Lorraine, voici l’avancée de Chronique d’une oeuvre anoncée.

Réflexion sur des moyens de diffusion dans le cadre de l’œuvre immatérielle de Vernaculaire (issue d’un processus créatif dans l’espace social).

Du contexte…
Chronique d’une œuvre annoncée est (comme tous les projets d’art contemporain) un travail sur les relations entre artiste et commissaire d’exposition, entre artiste et structure artistique. La question étant de savoir comment, à partir du travail de Stéfanie Bourne, Vernaculaire (une pratique immatérielle dans l’espace social), investir et composer avec le système de l’art préétabli (carte blanche, travail curatorial, résidence, exposition, diffusion…). Il s’agit d’une redéfinition des relations artiste/commissaire d’exposition, artiste/lieu d’exposition, commissaire/lieu d’exposition dans une collaboration sur la durée, sans non plus reproduire le schéma artiste/galeriste.
Ce questionnement commun dans les rôles de chacun prend la forme de Chronique d’une œuvre annoncée. Celle-ci démarre par une correspondance informatique, se concrétise par une carte blanche de Castel Coucou (Forbach) à 40mcube (Rennes) sous la forme d’une résidence. La résidence devient un lieu, un contexte de travail commun pour une relation créative entre le commissaire et l’artiste.

… à la diffusion
L’œuvre dans l’espace social étant un mode de diffusion en lui-même, la délocaliser dans un lieu d’exposition revient à être une deuxième diffusion. Vernaculaire ne comprenait auparavant que l’expérience dans l’espace social, donc une seule forme d’existence ne s’adressant pas systématiquement au public artistique. Chronique d’une œuvre annoncée est une tentative d’intégrer les moyens de diffusion du système de l’art dans le processus créatif, et de créer une cohérence esthétique entre ces deux visibilités de l’œuvre.

La délocalisation créée par le principe de l’invitation d’une structure à une autre et d’un fonctionnement à un autre (association d’artistes et structure curatoriale) tout comme la pratique d’infiltration d’un groupe constitué de Stéfanie Bourne, posent encore la question du contexte de l’œuvre et de sa diffusion. Cette situation amène Chronique d’une œuvre annoncée à penser sa visibilité dans une diffusion simultanée, temporelle et géographique.

… via leur interprétation.
Ainsi Chronique d’une œuvre annoncée comprend plusieurs étapes qui sont des mises en pratique de l’échange artiste/commissaire dans des structures et des contextes différents : la galerie Castel Coucou à Forbach, l’école d’art de Metz ( Chronique parlée), une institution curatoriale à Glasgow ( Chronique traduite) et 40mcube à Rennes. Chronique est formalisé par un événement dans l’espace social, l’extrapolation et la mise en forme de ce qui se produit habituellement lors de toute expérience d’une œuvre, c’est à dire le bouche à oreille, la narration, l’interprétation. Cette formalisation est confiée à des « Colporteurs », des acteurs qui assistent à l’événement et dont le rôle consiste à donner une seconde vie à l’événement initial dans le système de l’art.

Contexte
Après avoir sillonné la Lorraine lors de sa résidence à Castel Coucou à Forbach, Stéfanie Bourne a ciblé comme public – ou comme audience – un territoire et une population très particulière spécifique à cette région : les transfrontaliers. En effet la lorraine, le Luxembourg et la Sarre constituent un territoire non-officiel mais qui comprend un certain nombre d’échanges informels de personnes et de biens. Cette situation transfrontalière crée ainsi une certaine culture, et même une langue, mélange de français et d’allemand, qui n’est pas répertoriée mais qui est parlée. Stéfanie Bourne va suivre trois de ces personnes, qui vivent en France et travaillent au Luxembourg ou en Sarre. Selon son habitude, elle créera un événement dont la nature n’est pas encore définie, avec ces personnes, au mois d’octobre prochain. Cette partie du travail ne sera visible que par les personnes concernées.

Les colporteurs
C’est là qu’interviennent les colporteurs. Stéfanie Bourne réalisant un travail pour un public réduit, Chronique d’une œuvre annoncée est née de cette envie de trouver des formes à une restitution dans le domaine de l’art. L’idée à expérimenter à Forbach est de missionner des colporteurs, acteurs ou autres, et de les convier à assister à une partie du travail en amont de l’événement, ainsi qu’à l’événement produit, afin qu’ils en rendent ensuite compte dans des lieux d’expositions ou autres lieux culturels. Ce compte-rendu doit passer par le texte, la narration. Ils généralisent ainsi et donnent une forme artistique au phénomène classique de la narration d’un événement vu, quel qu’il soit, avec la part d’interprétation et de déformation de la transmission.
Ainsi les colporteurs donneront à voir leur travail dans des lieux de sociabilité à Metz, pour ensuite voyager vers Rennes puis Glasgow. A savoir si la particularité d’une région peut être déplacée dans une autre, et que Chronique deviendra Chronique traduite à Glasgow, ce qui rajoute une étape supplémentaire d’ interprétation à ce projet décidément très linguistique.

Vernaculaire est le nom générique de la pratique artistique de Stéfanie Bourne depuis 1999, pratique se déroulant dans des contextes variés et spécifiques en dehors des lieux destinés à l’art, faisant appel à des moyens de diffusion multiples et soulevant la question de la multiplicité des publics. Chronique d’une œuvre annoncée est l’exploration et la mise à nu du processus de diffusion d’une telle œuvre qui n’existe pas, en priorité, par rapport à une production matérielle, afin d’envisager des alternatives à l’exposition, et de rendre plus visible cette pratique artistique.

L’œuvre se déroule dans plusieurs contextes et sur différents sites sur une durée de six mois : le lancement se fait à Rennes au début du mois d’avril, se poursuit du 19 avril au 14 mai 2004 à Forbach (Lorraine) où 40mcube a une carte blanche dans le cadre d’une invitation de l’association l’œil, puis à Metz avec un workshop à l’école d’art, enfin à Glasgow où Vernaculaire s’est développé pendant dix ans. Des actions ponctueront le projet dans les différentes villes. Chaque étape affinera et constituera la Chronique. Sa diffusion et son mode d’apparition se définiront au fur et à mesure de son déroulement. Le site de 40mcube fera le lien entre les différentes étapes.